banni-man Niveau Ramé : fidèle parmi les fidèles
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| Sujet: Championnat continent AM sud/AM nord Ven 25 Sep 2009, 20:28 | |
| Je ne sais pas si ce topic sera développé, mais rien ne nous empêche d'essayer. En amérique, outre le Brésil, il y a des championnats attractifs et plein de talents comme l'Argentine, la colombie, les USA ou le Mexique. Je suis d'ailleurs tombé sur un article intéressant sur ce dernier pays qui concerne LE clasico méxicain entre les Chivas et l'América. Je vous invite à le lire, et notamment se rendre compte de quelques leçons qu'on pourrait tirer, nous, européens, de leur football. - blog so foot a écrit:
Chivas-América, le derby qui pique
25 septembre 2009 à 12:22 Le Mexique n’est pas seulement le berceau de la grippe A ou le tombeau de milliers de narcotrafiquants. Ce beau pays d’Amérique du Nord est également une terre de football et, chaque semaine, les quelques 110 millions de Mexicains vibrent au rythme des matches. Les rivalités sont nombreuses mais aucune n’égale celle existant entre les protagonistes du classique des classiques, à savoir le Club América de la capitale et les Chivas de Guadalajara. Zoom sur une rencontre pas comme les autres…
Les Chèvres contre les Aigles...
L’historique des deux équipes permet de mieux comprendre comment la rivalité vit le jour. Le Club Deportivo de Guadalajara naît le 8 mai 1906 lorsqu’un groupe d’amis employés dans la même boutique décide de monter une équipe de football sponsorisé par les propriétaires du magasin. A leur tête, un belge, Edgar Everaert, natif de Bruges. L’équipe regroupe des Mexicains, des Français et des ressortissants du plat pays. Evoluant dans différentes ligues amateurs à ses débuts, Guadalajara intègre le championnat professionnel mexicain le 21 octobre 1943 en disposant 4 buts à 1 d’Atlante, une des nombreuses équipes de la capitale. Le surnom de l’équipe, las "Chivas", à savoir les chèvres, mérite une explication. Lors de la saison 1948-1949, une rencontre oppose Guadalajara à Tampico lors de la deuxième journée du championnat. Le journaliste Manuel Gomez Gutierrez couvre l’événement et dans son compte-rendu de match, il titre : "Les chèvres s’imposent 1-0". Ce sobriquet peu commun et peu flatteur est repris par le journaliste suite à des moqueries de supporteurs adverses qui, au cours de la rencontre de piètre qualité, crient que les joueurs de Guadalajara ressemblent à "des chèvres qui gambadent." Véritablement péjoratif à l’origine, le surnom de Chèvres entre progressivement dans les mentalités et devient le surnom officiel de l’équipe en même temps qu’une vraie fierté pour tous les supporteurs de Guadalajara. En opposition complète avec ce surnom, le palmarès du club est lui d’un tout autre acabit. Avec 11 titres de champions, le dernier acquis lors du tournoi d’ouverture 2006, Guadalajara est l’équipe la plus titrée du Mexique.
Le Club América naît lui en 1916 lorsque deux collèges maristes de la capitale Mexico, le "Récord" et le "Colon", décident de fusionner leurs équipes de football pour lutter contre la concurrence des autres collèges religieux. A l’origine du projet, le "Récord" et son capitaine Rafael Garza Gutiérrez associé à Germán Nuñez Cortina. Les deux hommes créent le club le 12 octobre 1916, jour des Amériques, fête célébrant la découverte de l’Amérique et décident donc d’appeler leur nouvelle équipe "América". Les membres fondateurs dessinent alors un écusson représentant le monde sous forme de ballon, en plaçant au centre le continent américain et ajoutent les lettres C.A. pour Club América. Ils achètent également des chemises jaunes en guise de maillots, ce qui leur vaudra le surnom de "Canaris".
En 1959, le Club América est racheté par Emilio Azcárraga Milmo, propriétaire de l’entreprise Televisa (grande chaine de télévision mexicaine devenue une multinationale des médias cotée à Wall Street) qui fait basculer le club dans l’ère de la modernité. Avec un total de 10 championnats remportés à son palmarès, le Club América marque surtout les années 1980 en remportant 5 titres de champions, égalant quasiment la domination d’un autre club de Mexico, Cruz Azul, et ces 6 titres durant les années 1970. C’est à cette époque que le Club América commence à changer son image de marque. Les Canaris deviennent progressivement les Aigles, bien aidés par une campagne de publicité féroce et longue de 20 ans. Avec la complicité des médias mexicains, le surnom d’Aigles est progressivement accepté par l’ensemble de la population et devient partie intégrante du folklore mexicain. La rencontre au sommet opposera désormais les Chèvres aux Aigles !
Naissance d’un classique
La rivalité qui existe aujourd’hui entre ces deux équipes remonte aux premières rencontres qui se disputaient entre sélections d’états. A l’image des Etats-Unis, le Mexique est divisé en états et la rivalité naît lors des premières rencontres opposant les représentants du District Fédéral, à savoir la capitale Mexico, et ceux de l’état de Jalisco dont la capitale n’est autre que Guadalajara. Au niveau professionnel, la première rencontre entre Chivas et América a lieu le 16 janvier 1944 et Guadalajara s’impose 3-1. Au match retour, le scénario est totalement différent et les Aigles de l’América s’impose 7-2, signant au passage leur plus importante victoire dans l’histoire des duels opposant les deux équipes. Les années passent et la rivalité s’accentue. Mais la première rencontre suscitant des attentes et une tension particulière se produit lors de la saison 1958-1959. Le match aller se joue à Guadalajara et l’América s’impose 2-0. Suite au match, l’entraineur de l’América, don Fernando Marcos, met le feu au poudre en clamant haut et fort que "le nouveau tarif à Guadalajara est de 2-0", déclaration qui vexe les dirigeant et l’ensemble des supporters des Chivas. Le match retour est donc particulièrement attendu et les Chivas répondent de la plus belle des manières le 12 novembre 1959 en s’imposant 2-1 dans la capitale. Les Mexicains ne le savent pas encore mais cet épisode marque la naissance du "Classique des Classiques".
Les Chivas dominent les années 1960 en remportant la bagatelle de 6 titres. Mais par la suite, l’América n’équilibre pas seulement la balance en remportant 2 titres dans les années 70 mais prend nettement le dessus en dominant largement les années 1980. Dans les années 1990, le débat s’équilibre et les deux équipes brillent surtout par leur manque de résultats. Seules les Chivas gagnent un titre en 1997. Ces derniers temps, les deux grands clubs ont retrouvé de leur éclat, l’América gagnant le tournoi d’été en 2002 et celui de clôture en 2005 alors que les Chivas ont ravi leurs fans en remportant le titre à l’occasion de tournoi d’ouverture 2006.
"Un mal nécessaire"
Au-delà de l’histoire pure des deux équipes, la rivalité s’explique surtout par ce que représentent ces deux équipes et par leurs caractéristiques. Pour Máximo Necoechea, professeur de sociologie à l’Université Autonome et Populaire de l’Etat de Puebla (Upaep), "l’América, c’est les riches entrepreneurs alors que les Chivas représentent le « peuple ». Chaque fois que les Chivas s’imposent, cela fait plaisir au « peuple » alors que chaque fois que les Chivas perdent, l’espoir est au rendez-vous et les commentaires du genre « La prochaine fois, nous ferons mordre la poussière à l’América » vont bon train. Au Mexique, étant donné la concentration du pouvoir réunie à Mexico, l’América est considérée comme l’équipe de la capitale alors que Guadalajara incarne l’équipe provinciale et la province est le lieu soumis."
Pour Alfredo Cantero Serrano, étudiant de 22 ans fan des Chivas, "la rivalité qui existe avec l’América est due au fait que les gens voient dans les Chivas l’équipe du peuple, une équipe aux convictions opposées à celles de son rival. La rivalité traduit une lutte entre le riche ambitieux et le lutteur idéaliste. En voyant les choses ainsi, on se rend compte que les deux équipes ont des rôles bien différents et nous sommes très nombreux à nous identifier à l’une des deux équipes. Le « clásico » représente cela, une bataille entre deux idéaux pleine d’honneur". Les différences s’appliquent également au terrain puisque les Chivas, depuis la création du club, ont décidé d’appliquer une politique visant à n’aligner que des joueurs mexicains et cet élément fait la fierté d’Alfredo car "c’est quelque chose de très rare de nos jours" alors que l’América s’est distingué par son coté équipe millionnaire ayant une tradition de grands joueurs étrangers (Claudio Lopez, Ivan Zamorano ou encore François Omam-Biyik !).
"Du pain et du cirque"
L’identité des deux clubs est totalement différente et nourrit une rivalité ancrée dans la mémoire collective mexicaine. Il suffit de discuter quelques minutes avec des supporters des deux camps pour comprendre que la rivalité ne cessera jamais. Pour Alfredo, être supporteur des Chivas "fait partie intégrante de ma vie. Cela fait 16 ans que je les suis, ce n’est pas grand-chose, mais l’équipe m’a procuré toutes les sensations possibles et imaginables, de nombreux moments de tristesse comme un nombre incalculable de joies et la passion qui m’anime est un sentiment qui me prend au corps. Voir son équipe triompher, perdre ou même faire match nul provoque en moi des sentiments qu’aucune autre activité ne m’a apporté jusqu’au jour d’aujourd’hui. Cette passion est telle qu’elle ne s’explique pas. Elle se vit et 365 jours par an. Pour moi, cette passion est un mal nécessaire." Son camarade, Oliver Camacho Peralata, également étudiant de 22 ans à l’Upaep mais "américanista" est plus concis et affirme seulement qu’il s’identifie pleinement au club de la capitale et que sa passion est totale. "Vous ne devriez pas nous demander quelle équipe on supporte mais plutôt si on est pour l’América ou contre l’América ?"
Quand on leur demande si un jour, pour n’importe quelle raison, ils pourraient changer de camp, leurs réponses fusent. Oliver assure que jamais il ne pourra faire une chose pareille. "Je mourrai Américanista !" De son côté, Alfredo est très explicite. "Changer d’équipe ? Jamais ! Ça serait comme changer ma personnalité et abandonner ce que je suis. Ce n’est pas demain la veille…" Les choses sont claires. Mais la rivalité n’empêche étonnamment pas un grand respect pour le rival. Au Mexique, les tribunes sont pacifiques et le pays n’a jamais été empoisonné par le hooliganisme. L’ambiance est bon enfant et les stades sont de véritables lieus de fêtes. Pour Alfredo, "le club rival, quel qu’il soit, mérite du respect. Les rivalités doivent s’appliquer au jeu et rester confinées au jeu. Je considère que chacun est libre de choisir son club. La seule chose qui génère ma passion, c’est le désir de vaincre l’adversaire, de garder ma fierté intacte et de pouvoir dire avec honneur et respect on a gagné ou on a perdu." Oliver se montre lui moins expressif et se contente d’une simple réflexion : "C’est un rival de grande qualité."
Au niveau sportif, ce type de rivalités existe dans quasiment tous les pays du monde comme en Espagne où Barcelone et Madrid s’affrontent à l’occasion du "Super Clásico". Chez nous, le "clásico" voit Parisiens et Marseillais se livrer une belle bataille sur les terrains de L1. Logiquement, l’opposition entre la capitale et la province, entre la richesse et le "peuple" trouve un terrain de jeu propice dans le football, sport le plus populaire au monde et nouvel opium du peuple. Mais Maximo Necoechea va plus loin. "Dans une société si complexe, les conditions de l’Empire romain sont encore présentes : pour maintenir le peuple satisfait et tranquille, il faut lui donner du pain et du cirque, c’est-à-dire couvrir ses besoins basiques et le divertir et là est toute la mission du classique Chivas / América : distraire le peuple."
_______________________________________ [quote="arthemile"]si Cave marque 21 buts dans la saison, je mange un rat !!![/quote]
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lutke1987 Niveau Ramé : fidèle parmi les fidèles
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| Sujet: Re: Championnat continent AM sud/AM nord Sam 26 Sep 2009, 17:34 | |
| Je n'ame pas le Championnat de Mexique parce qu'il est ressemblant avec les Championnats Brésiliens pré-2003, avec Barrages et Groupes, ressemblant une Coupe. Autre exemple (horrible): l'América peut ne jouer pas contre le Chivas ou le Tigres ou l'Atlas ou le Necaxa ou le Toluca. C'est un Championnat riche, mais pas juste. | |
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banni-man Niveau Ramé : fidèle parmi les fidèles
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| Sujet: Re: Championnat continent AM sud/AM nord Jeu 01 Oct 2009, 16:04 | |
| Je comprends pas pourquoi tu dis que l'América ne peut pas jouer contre Chivas alors que l'article que j'ai posté plus haut parle du "derby" Chivas-América... Sinon, triste nouvelle pour le Pérou avec la retraite internationale, à 34 piges, du (seul?) meilleur joueur en la personne de Nolberto Solano. Il joue actuellement dans un club péruvien après être passé par Boca, Newcastle, Aston Villa et West Ham. Il jouera son dernier match avec le Pérou contre l'Argentine du très controversé Maradona. Pas mal pour une dernière. _______________________________________ [quote="arthemile"]si Cave marque 21 buts dans la saison, je mange un rat !!![/quote]
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lutke1987 Niveau Ramé : fidèle parmi les fidèles
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| Sujet: Re: Championnat continent AM sud/AM nord Jeu 01 Oct 2009, 18:31 | |
| Matt c'est parce que les Clubs peuvent être de Groupes différents et ne reussir pas la qualification pour jouer un contre l'autre.
Sur Solano je pense qu'avant de jouer en Angleterre, il a joué pour le Cruzeiro. | |
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