Rio Mavuba, le petit "Tigana"

Réagissez sur l'homme aux 4 poumons girondins

un excellent joueur qui va faire une carriere enorme meme en equipe de france.

pourvu qu il nous fasse la meme saison que l anne derniere

un mec excellent

je suis d'accord avec toi ... il est vraiment énorme ce gars !!!
bonne chance a lui avec l'équipe de France ... j'espère que Domenech ne l'oubliera pas pour le mondial il le mérite!!!

Lui c'est vraiment le milieu de terrain aux 3 poumons. Rien qu'à voir le nombre de ballons qu'il récupère c'est sur qu'il est énorme !
Un jour c'est sur il esra en équipe de France A

J'espère qu'il y sera même dés cette coupe du monde avec les A!
Il le mérite amplement...En tout cas, il a l'étoffe d'un grand!

Citation :

RIO MAVUBA. --Le milieu défensif des Girondins de Bordeaux participe avec l'équipe de France à l'Euro 2006 qui débute demain au Portugal (23 mai-4 juin). Entretien avec le capitaine des Bleuets

« Pas un lot de consolation »

« Sud-Ouest ». Vous avez dû suivre avec attention l'annonce de la liste des vingt-trois sélectionnés pour la Coupe du Monde en Allemagne ?
Rio Mavuba. Oui, bien sûr. C'est une très bonne liste, avec un groupe de vingt-trois très bons joueurs; il y a du talent, de l'expérience, de la finesse... et on espère, moi le premier, qu'il ira au bout.

Vous n'êtes pas trop déçu de ne pas y figurer ?
Evidemment, j'aurai aimé aller en Allemagne mais il faut être lucide. Cette saison, je me suis retrouvé sur le banc pour des matches intéressants comme Lyon ou Lens, qui sont très regardés. Donc je savais que ça allait être difficile pour moi.

Vous allez disputer l'Euro Espoirs en tant que titulaire et capitaine. Prenez-vous cette sélection comme une consolation ?
Je suis de nature optimiste donc je suis très content de disputer ce championnat d'Europe qu'on va essayer de remporter d'ailleurs. Mais c'est sûr que si j'avais pu aller en Allemagne avec les Bleus, j'aurai été encore plus heureux. J'aurai préféré jouer la compétition la plus élevée, c'est normal. Mais, attention, je ne prends pas les Espoirs comme un lot de consolation. J'ai vraiment hâte d'être à l'Euro. Mais la Coupe du Monde c'est quand même autre chose, un autre monde, un autre univers.

Justement, médiatiquement, vous êtes un peu dans l'ombre des Bleus. Même la Fédération a plutôt les yeux rivés sur le stage des A à Tignes...
Je pense que c'est logique, c'est l'équipe de France A qui prime. Il faut qu'ils soient tous dans les meilleures conditions pour aborder cette Coupe du Monde. Et puis, on est quand même bien lotis nous aussi. On était dans un super hôtel au bord de la mer; tant au niveau des équipements, des terrains que des installations, tout était parfait. Je ne pense d'ailleurs pas qu'on pouvait faire plus pour nous, ni même qu'on en ait eu besoin. Par contre (il sourit), c'est vrai, on est beaucoup plus tranquilles, ça ne se bouscule pas trop en conférence de presse. Maintenant, on sait aussi que si on veut qu'on parle de nous, il faudra aller au bout.

Avec Bordeaux, ces dernières semaines, vous avez été un peu moins utilisé par Ricardo. Avez-vous douté durant cette période ?
En fait, quand on y regarde de plus près, j'ai quand même disputé 30 matches sur 38 en tant que titulaire cette saison. Mais non, je n'ai pas douté. Cependant, comme je l'ai dit, se retrouver sur le banc, notamment lors de ces grands matches, ça fait toujours c... ! Pour moi, tout était beau, tout était rose. Depuis que je suis arrivé dans le groupe, tous les week-ends, je jouais. Donc, se retrouver comme ça, deux-trois matches d'affilée sur le banc, du jour au lendemain, ça fait bizarre, ça met un petit coup au moral. Mais, peut-être que de mon côté aussi je n'ai pas tout fait pour que ça ne se passe pas de la sorte. Ca fait aussi partie d'une carrière de footballeur que de passer par ce genre de moments un peu plus difficiles. Il faut parfois se remettre en question sinon on n'avance pas.

Porter le brassard de capitaine avec les Bleuets est donc une marque de confiance que vous porte le sélectionneur René Girard.
Oui, évidemment. C'est aussi une source de motivation supplémentaire et une grande fierté. Vraiment, je suis fier d'être le capitaine de cette équipe de France, de représenter ce groupe. Mais ça ne change pas mon comportement pour autant.

Quelles sont les ambitions de l'équipe de France pour ce championnat d'Europe ?
On s'est fixés comme objectif d'aller jusqu'au bout. C'est la victoire finale qui nous anime sinon, on sera déçus. Mais on a conscience aussi qu'on a, d'entrée, un groupe difficile avec le Portugal, l'Allemagne et la Serbie.

On sent néanmoins que ce groupe vit bien ensemble, qu'il y règne une bonne ambiance.
C'est vrai, on forme un groupe homogène, on est tous complices. Les affinités sont à peu près les mêmes, comme en match, sur le terrain. On est un peu tous dans le même délire, tout le monde se mélange, on joue ensemble à la Playstation (rires). D'ailleurs, quand un nouveau arrive, c'est plus facile de l'intégrer, il est tout de suite dans son environnement. Notre force, c'est la solidarité du groupe, il n'y a pas d'individualités.

L'absence de Franck Ribéry est tout de même préjudiciable pour le groupe...
Franck est parti avec les A, on est tous contents pour lui, on le félicite, mais ça prouve donc qu'il y a de la qualité chez les Espoirs. C'est vrai aussi que sans lui ce n'est plus tout à fait la même chose, on connaît ses qualités et ce qu'il peut apporter à l'équipe. Mais il a prouvé sur le terrain avec Marseille et les Espoirs qu'il méritait d'être là haut. Maintenant, il y a des joueurs qui sont là et chacun dans son domaine essaiera de faire le petit plus.

Est-ce que vous serez toujours girondin la saison prochaine ?
Je l'espère. Cette saison, on a été costauds, on s'est qualifiés pour la Ligue des champions et c'est clair que j'ai envie de la jouer avec mon club formateur. Il n'y a vraiment aucune raison que je parte.

Vous dites « j'espère ». Ca ne dépend donc pas que de vous ?
Moi je souhaite vraiment poursuivre l'aventure avec les Girondins de Bordeaux mais après ça dépend aussi du club, des ambitions qu'il nourrit, des projets qu'il envisage avec moi. Mais personnellement, je n'ai qu'une envie, c'est de rester ici.

Avez-vous des contacts avec d'autres clubs ?
Non, non, je n'ai reçu aucune proposition (rires).

Quand on est supporteur des Girondins, qu'on y a été formé et qu'on y est titulaire, est-ce qu'un jour on s'imagine évoluer sous un autre maillot ?
C'est sûr que pour moi c'est un peu spécial. Je suis arrivé aux Girondins en poussins, j'avais 8 ans. J'ai passé toute une partie de ma vie ici. Mais, en effet, c'est un sentiment assez bizarre, c'est même difficile de s'imaginer qu'un jour nos chemins puissent se séparer. Mais quoi qu'il arrive, Bordeaux restera toujours dans mon coeur.

Vous n'envisagez donc pas d'effectuer toute votre carrière à Bordeaux ?
Mais si, pourquoi pas. Si Bordeaux joue la Ligue des champions tous les ans, et que je m'y sens toujours bien, il n'y a pas de raison. Si on part, c'est pour évoluer mais si Bordeaux dispute la Ligue des champions et qu'on a une équipe compétitive, je pourrai très bien y finir ma carrière. A condition qu'il y ait la Coupe d'Europe tous les ans. Lyon a démontré une certaine stabilité, avec des joueurs français (1), parce que justement il dispute la Ligue des champions tous les ans. Lyon est un bon exemple.

(1) Wiltord, Coupet, Abidal, Malouda (sélectionnés pour la Coupe du Monde), Govou, Pedretti et Reveillère sont internationaux A, Berthod et Clerc internationaux Espoirs.

« On s'est qualifiés pour la Ligue des champions et c'est clair que j'ai envie de la jouer avec mon club formateur »

Source : sudouest.com

Voilà une interview qui fait plaisir et qui montre son attachement au club ce joueur est une perle et j'espère que Bordeaux le gardera de très longues années encore surtout qu'il a pas l'air contre si Bordeaux jour la ligue des champions tous les ans.

Vous dites « j'espère ». Ca ne dépend donc pas que de vous ?
Moi je souhaite vraiment poursuivre l'aventure avec les Girondins de Bordeaux mais après ça dépend aussi du club, des ambitions qu'il nourrit, des projets qu'il envisage avec moi. Mais personnellement, je n'ai qu'une envie, c'est de rester ici.

Celle-ci aussi fait plaisir...
Je ne veux pas lyncher Julien Faubert mais Rio montre plus de respect dans cette interview par rapport à celle de Julien.

GIRONDINS. --Le capitaine des Espoirs semble avoir hâte de débuter la saison 2006-2007. Si la priorité reste le championnat, il avoue que jouer la plus grande compétition européenne va « mettre du piment »

Mavuba confiant et impatient

A cinq jours de la reprise du championnat et la réception de Toulouse, Rio Mavuba nous livre ses ambitions pour la saison qui s'ouvre samedi (20 heures) au stade Chaban-Delmas.

« Sud Ouest ». Vous sortez d'une longue période de préparation, qui s'est terminée par la victoire à Brême (1-0). Comment sentez-vous le groupe aujourd'hui ?
Rio Mavuba. Le groupe n'a pas beaucoup changé par rapport à l'année dernière, ce qui est une bonne chose pour retrouver les automatismes. C'est vraiment un groupe jeune et de grande qualité. L'arrivée de Johan Micoud va nous apporter l'expérience dont on manquait. Il faut maintenant trouver les réglages avec lui, c'est ce que nous faisons en ce moment. Cela se fait assez facilement.

Et physiquement, comment vous sentez-vous ?
Personnellement, je n'ai pas pu jouer contre Tottenham (défaite 2-1) parce que j'avais une gastro, mais les matches suivants, j'ai accumulé du temps de jeu et je me sens très bien. Je pense que c'est le cas pour tout le groupe qui a fait un gros travail physique.

Vous recevez Toulouse pour le compte de la première journée de championnat. Quelles sont vos ambitions pour cette compétition ?
Nous devons réussir ce premier match à Bordeaux. Nous sommes assez confiants, assez sereins. Physiquement, on sait que ce sera difficile sur la fin de la rencontre, mais je crois que ce sera le cas pour les deux équipes. Et puis l'envie fera le reste. Le premier match est toujours important surtout que le championnat est vraiment notre priorité. Le classement dans cette compétition définit tout le reste. Il faut que nous fassions aussi bien que l'année dernière. Je pense que c'est possible de finir à nouveau dans le trio de tête afin de stabiliser le club au très haut niveau.

Et essayer de venir embêter Lyon ?
Je pense que ce n'est pas comme cela que nous devons réfléchir. Ce serait une erreur de se focaliser sur Lyon. Si on commence à regarder ce que font nos adversaires, on ne va pas s'en sortir. Nous devons nous appuyer sur les mêmes ressources mentales que celles de l'an dernier et sur la même solidarité. C'est valable également en Ligue des champions.

Cette compétition européenne est une première pour vous et pour de nombreux joueurs dans cette équipe. Comment l'abordez-vous ?
Cette compétition va mettre du piment dans notre saison c'est sûr, mais pour l'instant, on n'y pense pas. On reste concentré sur le championnat, même si le 24 août on sera tous très attentif au tirage au sort. C'est la compétition la plus importante après la Coupe du monde, alors forcément ce sera très excitant.

Ne craignez-vous pas de faire un complexe d'infériorité dans une compétition que très peu d'entre vous connaissent ?
Non, absolument pas. Je ne dis pas que ce ne sera pas un peu impressionnant de jouer face à certaines grandes équipes, mais dans cette compétition, nous n'avons rien à perdre. En plus, 4 ou 5 joueurs ont déjà joué cette compétition, on essaiera de s'appuyer sur leur expérience. On a vraiment un groupe de qualité qui peut faire de très bonnes choses.

En vue de cette compétition, pensez-vous que l'arrivée de joueurs qui en ont l'expérience serait nécessaire ?
Si les joueurs qui arrivent vont dans le sens du club, ça ne peut qu'être une bonne chose. Pourquoi pas, en effet, voir arriver des joueurs qui nous apporterait leur expérience européenne. Les dirigeants prennent leur temps, c'est plutôt intelligent. Mais je vous le répète, ce groupe est de qualité.

Vous avez trois sélections en équipe de France, vous étiez capitaine des Espoirs aux derniers championnats d'Europe, forcément, vous y pensez aux Bleus ?
Je fais du sport, je suis un compétiteur, je veux jouer au plus haut niveau possible. Cela fait un an maintenant que je ne suis pas retourné en équipe de France. J'ai pris énormément de plaisir en Espoirs, mais c'est sûr que si je pouvais retrouver les « grands », ce serait bien. Mais tout ça est encore loin, et je sais que je dois d'abord faire de bons matches avec les Girondins.

« L'arrivée de Johan Micoud va nous apporter l'expérience dont on manquait »

Source : sudouest.com

Dans l'équipe du jour, Ricardo affirme que Mavuba est suspendu pour le premier de la ligue des champions.

nelly64 a écrit:

Dans l'équipe du jour, Ricardo affirme que Mavuba est suspendu pour le premier de la ligue des champions.

La derniere fois qu'on a joué la LDC Mavuba était meme pas en CFA

A moins que l' UEFA compte IL c'est fait expulsé le 8 avril 2004 a Valence en quart de finale

Malheureusement oui çà compte la LdC est une compête UEFA!!!!

LePt1 a écrit:

nelly64 a écrit:

Dans l'équipe du jour, Ricardo affirme que Mavuba est suspendu pour le premier de la ligue des champions.

La derniere fois qu'on a joué la LDC Mavuba était meme pas en CFA

A moins que l' UEFA compte IL c'est fait expulsé le 8 avril 2004 a Valence en quart de finale

Ce n'était pas à Valence mais au match aller à Bordeaux, il avait donc purger son match de suspension au match retour...

Je ne pense pas qu'il est pris plus d'un match étant donné que son expulsion était sévère si je m'en rapel bien...

savio33 a écrit:

LePt1 a écrit:

nelly64 a écrit:

Dans l'équipe du jour, Ricardo affirme que Mavuba est suspendu pour le premier de la ligue des champions.

La derniere fois qu'on a joué la LDC Mavuba était meme pas en CFA

A moins que l' UEFA compte IL c'est fait expulsé le 8 avril 2004 a Valence en quart de finale

Ce n'était pas à Valence mais au match aller à Bordeaux, il avait donc purger son match de suspension au match retour...

Je ne pense pas qu'il est pris plus d'un match étant donné que son expulsion était sévère si je m'en rapel bien...

Ben faut espérer ! sinon il nous reste qui ?

Si Ricardo a dit que Mavuba etait suspendu pour le debut de la Ligue des Champions, c'est qu'il est suspendu. Point barre.
Ricardo n'etait pas en place a l'epoque, meme pas sur le continent, donc je suis sur qu'il s'est renseigne pour savoir ce qu'il en etait...


Sinon Malock, il reste le seul et unique Ducasse.....

Voilà le passage où Ricardo évoque la suspension de Rio :

Citation :

Un milieu défensif devrait suivre, et même vite, puisque le Brésilien Fernando a été victime d’une luxation acromio-claviculaire de l’épaule droite. « Cette blessure nous oblige à accélérer les choses, remarque Ricardo. Il va manquer le match contre Lyon, celui contre Lille, et peut-être la Ligue des champions. D’ailleurs, pour le premier match de cette compétition, on va jouer sans nos deux récupérateurs puisque Rio Mavuba est suspendu. Le seul qui reste, c’est Pierre Ducasse. »

Merci Nelly.

Il est gentil Ducasse. Il a fait une bonne entrée contre Lorient. Mais.... qu'est-ce qu'il peut faire tout seul ?

Vous oubliez Lavie...

savio33 a écrit:

Vous oubliez Lavie...

a ouais c'est vrai, je l'avais, mais alors, completement oublie J'avais pense a Cohade mais comme vous savez, il n'est plus la...

Match parfait ce soir avec l'équipe de France ! il a sûrement marqué des points en effectuant l'intégralité de la rencontre contre la Bosnie .....

napeso a écrit:

Match parfait ce soir avec l'équipe de France ! il a sûrement marqué des points en effectuant l'intégralité de la rencontre contre la Bosnie .....

Tout à fait d'accord Napeso.

Il a fait un très bon match ! même que Jean-Mimi ne tarissait plus d'éloges...

b]Reportage[/b]

Fils de l'Espoir


Né en mer, réfugié en France, apatride jusqu'à lâge de 20 ans, Rio Mavuba rêvait de Mondial en Allemagne, trente deux ans après son père Ricky, international Zaïrois . Il est aujourd'hui le capitaine des bleus qui disputent l'Euro Espoirs, au Portugal . Portait de famille :


Rio Mavuba et le tableau représentant avec son père Ricky . L'un porte le maillot des Bleus, l'autre celui des Léopards, la glorieuse équipe du Zaïre des années 1970 .

Le Portugal s'est déjà trouvé sur sa route . C'était en pleine nuit, il y a un peu plus de vingt-deux ans, lorsque le bateau à bord duquel sa famille avait embarqué pour fuir l'Angola – ( vingt-sept ans de guerre civile, de 1975 à 2002, y ont fait 500.000 victimes et 4 millions d'exilés . ) – longea clandestinement les côtes africaines puis la péninsule ibérique, avant d'atteindre le port de Marseille, en mars 1984 .

C'est au cours de ce long périple que Rio Antonio Mavuba est sorti du ventre de Thérèse, sa mère angolaise . Et c'est sur bateau, porté par les eaux froides de l'Atlantique, que Ricky, le père, prénomma son fils Rio .


Ricky Mavuba Mafuila Ku Mbundu, ancien milieu défensif de la légendaire sélection zaïroise ( actuelle République Démocratique du Congo ) qui participa à la Coupe de monde 1974 en Allemagne-( Milieu offensif de l'AS Vita Club de Kinshasa, avec qui il gagne la Ligue des Champions 1973,vainqueur de la CAN 74 avec le Zaïre . ) – et Thérèse sa deuxième épouse, ne sont plus de ce monde .

Mais Rio Antonio Zoba Mavuba, capitaine des Bleuets qualifiés pour la phase finale de l'Europe Espoirs, va défendre au Portugal, le nom de son père, enterré à Kinshasa, et les couleurs de la France, dont il a enfin obtenu la nationalité en septembre 2004, après vingt années passées dans la peau d'un apatride .

Première rencontre début août 2005, à l'époque où il espérait encore en silence faire partie des 23 futurs partants pour l'Allemagne . L'équipe de France, alors privée de Zinédine Zidane, Lilian Thuram et Claude Makelele ( alors retraités) et de Patrick Viera ( blessé ) , avait fait appel à ses menus services .

Il est arrivé au Haillan, le centre d'entraînement des Girondins, avec sa Mini-Cooper flamboyante . Puis s'est exprimé, bien obligé, sur son statut de réfugié " Jeune, je me suis vite senti différent des autres, même de mes dix frères et sœurs nés en Afrique ou en France . Moi, je n'avais pas d'acte de naissance . J'étais celui qui posait des problèmes . Les copains de club me demandaient : " Pourquoi tu n'est pas dans les sélections de ligue ? " . Je répondais " Parce que je ne suis pas français ." Ils demandaient : " Pourquoi t'es pas français? ." Je ne me sentais pas étranger, non …ou peut-être je ne le montrais pas. Intérieurement, je ne me sentais pas très bien . Quand j'entendais les mots " boat people " ou " apatride", j'avais l'impression qu'on ne parlait pas de moi …"Boat people " ..ça veut dire quoi exactement ? …." .

A 21ans à peine, comment le saurait-il ? Face à sa jeunesse glamour et légère, ces termes semblent bien lourds ..mais hélas, terriblement concrets aussi : début septembre 2004, Raymond Domenech souhaite le sélectionner contre Israël . Or, s'il a déjà pu être aligné en Espoirs puis en match amical, il doit absolument être naturalisé français pour jouer ce match qualificatif pour la Coupe du monde . Et la procédure de naturalisation traîne encore :" j'étais très agacé …heureusement, la médiatisation de mon histoire a accélérer mon dossier . Maintenant, je suis comme tout le monde. J'ai perdu un peu de ma différence, de mon originalité, mais mon histoire est en moi . "

Lors de cette première entrevue, pourtant, son histoire, il ne la connaissait pas : " Depuis ma naturalisation, je suis obligé de parler du passé avec ma famille pour répondre aux questions des médias . Je ne sais rien de ma naissance sur ce bateau . Je n'ai pas eu plus envie que cela de savoir ce qui s'était passé . Je pense que c'est encore douloureux, pour mes proches aussi . J'essaie parfois d'imaginer le bateau, mon père debout, ma mère allongée qui accouche de moi …non, je ne sais pas …"

Non il ne savait pas .Mais pour répondre à sa quête de détails sur l'an I de sa vie, il nous a dirigés vers sa sœur aînée, Annie, 34 ans ( il a 6 sœurs et 4 frères) .
Elle était là, sur le bateau et a vécu la naissance de son frère comme un cadeau : " Il y avait beaucoup de monde à bord, on était heureux ! Enfants ( ils étaient trois frères et sœurs avant la naissance de Rio ), on ne se rendait pas compte qu'on fuyait la guerre . Mon père ne nous montrait jamais sa peur, même pendant l'accouchement . Je me souviens surtout du moment où on est arrivés à Paris ( qu'ils rejoignent après leur débarquement à Marseille), en plein hiver, alors que nous étions habillés comme en été! J'ai perdu mes claquettes dans le métro, j'ai marché pieds nus . La police nous a amenés avec Rio nouveau-né dans une cellule car il n'y avait pas de foyer ouvert en pleine nuit . On était comme des enfants à qui on donne un cadeau . Ces lumières partout, c'était magnifique, un autre monde ! Ce n'était triste que pour nos parents, mais ils étaient heureux de nous avoir tous sortis de la guerre . "

Annie a ponctué son récit de doux sourires et poursuivi : " quatre ans après quand on est arrivés dans les Landes, à Mont-de-Marsan, chacune des deux femmes de notre père avait sa maison . Cela nous a fait un peu bizarre !En France, on s'est rendu compte que cela ne se faisait pas, la polygamie . Aujourd'hui on rigole de tout cela, mais on a quand même galéré avant d'en arriver là . Cela nous touche beaucoup que Rio suive les traces de son père . Dans sa chambre, il a un portrait en peinture de papa et lui . C'est la plus belle chose qu'il ait chez lui . J'ai eu les larmes aux yeux quand j'ai vu ça . S'il allait à la Coupe du monde en Allemagne, ce serait beau comme destin . "

Rio n'ira pas à la Coupe du monde, pas celle-ci . Il lui faudra encore grandir . Et gagner en agressivité, travailler le placement et l'anticipation, la conservation du ballon …Il fera au sein de son club de toujours, les Girondins de Bordeaux, ou bien ailleurs, si on l'y pousse .

Deuxième rencontre, en mars 2006, au domicile de son autre maman, Suzanne, la première épouse ,zaïroise, de Ricky Mavuba . A la mort de Thérèse, Rio a juste 2ans . Suzanne élève seule les onze enfants de Ricky . Lumineuse, elle est aujourd'hui grand-mère de dix sept petits enfants . Rio, lui, a laissé tomber les petites cylindrées : il roule désormais en Porsche noire de 350 chevaux . Il y a quelques mois, il a été contacté par le Real de Madrid et la Juventus de Turin, le club de ses rêves actuellement dans la tourmente judiciaire . Peu à peu sa côte monte et son avenir se dessine .

En famille : Rio entouré de Suzanne, la première épouse de son père, sa soeur annie ( debout ) et ses enfants et Antonio ( au fond) son frère .

Ce soir-là, il ramène en voiture son neveu, poussin aux Girondins, et prend tendrement une de ses nièces dans ses bras . Antonio, l'un des grand-frères, est là . Suzanne regarde de vieilles photos de Rio et de son défunt mari, décédé en 1997, à 48ans, des suites de la maladie de Charcot, une maladie neurologique évolutive grave . Elle nous montre sa carte de réfugiée politique : " Je n'ai pas envie d'abandonner mon statut de réfugiée . J'y tiens, c'est moi . Mais si tous mes enfants prennent la nationalité française, alors, peut-être, on verra …"

Elle reste silencieuse , cherche sans succès cette affiche des Leopards du Congo où était dessiné le portrait de Ricky . Rio l'observe en souriant . Et l'écoute du passé, toujours un peu obscur pour lui .

Elle se souvient : " Le père de mon mari était angolais . A la fin de sa carrière de joueur au Zaïre(1979), Ricky est retourné en Angola pour entraîner la sélection .Mais il a eu des problèmes, il ne voulait pas prendre les armes pendant la guerre civile . Il l'ont jeté en prison une fois . Il s'est échappé et on décidé de fuir grâce à des amis qui nous ont d'abord cachés puis emmenés la nuit sur un bateau . Mais arrivé en France, il est immédiatement tombé malade . Il est resté paralysé pendant treize ans avant de mourir . Vous savez, au Zaïre, Ricky était vénéré comme Zidane ! ."

En haut,Rio Mavuba sous le maillot des Bleus le 31 mai 2005, en match amical France-Hongrie (2-1) .
En bas, Ricky Mavuba sous le maillot des Léopards, le 5 mars 1974, lors de Congo-Zaïre ( 2-1) match de poule de la CAN que les Zaïrois remportent . La même année, ils deviennent la première équipe du continent à jouer une phase finale de Coupe du monde , en Allemagne . Ricky Mavuba sera de l'aventure .

Elle dit que Rio ne ressemble pas trop à son père . Mais c'est bien de sa flamme dont il a hérité . Rio nous conduit alors dans sa maison, non loin du centre d'entraînement du Haillan et du reste de la famille . Parquet en teck, plantes d'intérieur, sculptures africaines et éléments de décoration design. Musique rap, groove et soul. Le tableau dont parlait sa sœur Annie est accroché dans l'entrée . Il le prend dans ses mains et le contemple : " Je suis retourné à Kinshasa en 1995 avec mon père et un de ses frères . Ce n'était pas vraiment ma terre, mais je découvrais celle où mon père avait vécu et joué . On me racontait ses exploits, j'étais heureux, même si la France me manquait déjà au bout d'un mois . La mort de mon père alors que j'avais 13ans, a été comme la fin de tout . On était très proches . J'étais bouleversé , je jouais déjà aux Girondins . Cela m'a fait très mal qu'il ne soit pas là pour ma première sélection, ou même pour mon premier match à Bordeaux . Qu'il me voit faire mes débuts pro en France aurait été magnifique . Ou bien, qu'il assiste à mon match amical Espoirs avec la République du Congo où tout le monde me parlait de lui . Parfois, je me demande s'il n'aurait pas préféré que je prenne la nationalité congolaise . Mais moi, je ne suis pas né là-bas . Il est enterré au Zaïre . Je sais qu'il me surveille, là où il est . Je pense qu'il a un bon œil sur moi et qu'il me conseille même . Mais je ne me sens pas encore prêt à aller sur sa tombe . "

Alors, du fond de terre ancestrale, un homme lui lance un appel . C'est Mafu Kibongé, dit " le Seigneur", ancien capitaine et numéro 10 des Leopards de 1974, grand ami de Ricky . Depuis l'ex-Zaïre où il est en voyage, il fait rejaillir le passé :
" Le père de Rio était mon petit frère et un grand footballeur qui symbolisait le respect et la discipline . Tout le monde parlait de lui ici . On le surnommait le "Sorcier noir" pour ses fabuleux tirs de corner ! Je ne savais pas qu'il avait fui l'Angola car je vivais déjà en Europe à l'époque . Je l'ai appris en lisant un article sur son fils Rio, l'an dernier ! Je me suis dit : Mais que doit répondre Rio, né sur un bateau, quand on lui demande de quel pays il vient ? ."

Il dit que Ricky, lors des mises au vert, faisait mourir de rire l'équipe entière . Sans se douter que Rio, sous ses airs innocents, a la même réputation de grand chambreur . On lui apprend que Rio n'ose pas encore revenir sur la tombe de son père .

Il souffle alors : " Dites-lui que Papa Kibongé a demandé aux gamins de Kinshasa de s'occuper de la tombe de son père, aussi bien qu'ils s'occupent de celle de ma propre mère, enterrée au même endroit .Dites-lui aussi qu'il défende les couleurs de son pays, la France, aussi bien que son père a défendu celle du Zaïre . Et que Papa Kibongé a besoin de lui . Dites-lui . " .


[b]Christine Thomas ( l'Equipe Magazine )

Un bien beau reportage ! Merci Napeso de nous l'avoir rapporté.

Citation :

Clairefontaine, fin d'après-midi, mercredi. Raymond Domenech, entouré de ses adjoints, observe une opposition à huit contre huit. D'un coup, cri de douleur. Celui de Patrick Vieira, victime d'un choc avec Lilian Thuram. Le capitaine français se tient la cheville gauche. Le docteur Paclet intervient immédiatement. Fin de l'entraînement pour le joueur. Une poche de glace sur la cheville, Vieira quitte la pelouse tant bien que mal, avec l'aide du staff médical. Aucun diagnostic n'est avancé. Il faudra patienter jusqu'à jeudi pour en savoir plus mais une chose est sûre, cette nouvelle blessure n'arrange en rien les affaires du sélectionneur qui déplore également les blessures de Gallas, Govou, Saha et Sagnol toujours aux soins. Domenech pourrait appeler Rio Mavuba le Bordelais pour compenser un éventuel forfait de Vieira.

Voilà ce qu'on peut appeler une promotion ! Jusqu'à présent Rio n'était appelé que pour remplacer Makelele...

Espérons qu'il soit appelé!!!

D aprés but bordeaux, l inter rechercherait un milieu def pour le mercato d hiver et aurait des vues sur mavuba, qu ils ont supervisé contre israel...

Mais bon, aprés c est but
En plus mavuba, je suis certain qu il ne partira pas en milieu de saison. Peut etre ils reviendront à la charge l été prochain?